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travail
: transfert ordonné d'énergie :
Le
travail d'une force est un mode de transfert d'énergie.
- Lors d'une
chute libre d'une petite bille, le travail du poids se traduit par un
transfert d'énergie cinétique Ec=
½mv² à la
bille. ( cas de la translation)
Energie en joule (J), masse m en kg et
vitesse v en m/s
- On soulève une
bille au repos sur le sol jusqu'à une altitude z où on la maintient
immobile ; le travil de la force musculaire exercée par l'opérateur se
traduit par un transfert d'énergie potentielle de pesanteur au système
{ bille - Terre }, exprimée par : Ep
= m g z.
Il faut toujours préciser l'origine des altitudes z. Altitude exprimée
en mètre.
- La somme Em = Ec
+ Ep = ½mv²+mgz représente l' énergie mécanique du
système { bille - Terre }
- Si, seul le poids travaille, l'énergie mécanique reste constante ( se
conserve).
Exemple
:
On lâche une balle d'une hauteur h=2,0 m, sans vitesse initiale. Les
frottements sont négligés et prendre g= 10 N/kg.
1. Calculer sa vitesse lorsqu'elle touche le sol.
2. A quelle hauteur remonte la balle si elle
rebondit vers le haut, avec la même vitesse que lorsqu'elle touche le
sol ?
3. A quelle hauteur remonte la balle si elle perd
10% de sa vitesse lors du rebond ?
corrigé
Chute
libre, vitesse au sol :
Initialement l'énergie du système {balle-Terre} est sous forme
potentielle de pesanteur : Ep= mgh ( l'origine
des altitudes est choisie au niveau du sol)
Juste avant de toucher le sol, l'énergie de ce système est sous forme
cinétique Ec= ½mv².
L'énergie mécanique se conserve au cours de la chute, car seul le poids
travaille.
mgh = ½mv² soit v² = 2gh = 2*10*2 = 40 ; v = 6,3 m/s.
Rebond de la balle, hauteur maximale atteinte
:
Juste après le rebond, l'énergie de ce système est sous forme cinétique
Ec= ½mv².
Lorsque la hauteur maximale est atteinte, l'énergie de ce système est
sous forme potentielle de pesanteur : Ep= mghmaxi.
L'énergie mécanique se conserve au cours de la montée, car seul le
poids travaille.
mghmaxi = ½mv² soit hmaxi
=v²/(2g)=40/20= 2,0 m.
Rebond de la balle, hauteur maximale atteinte
( perte d'énergie lors du choc au sol)
nouvelle vitesse v' = 0,9 v = 0,9*6,3 = 5,7 m/s
Juste après le rebond, l'énergie de ce système est sous forme cinétique
Ec= ½mv'².
Lorsque la hauteur maximale est atteinte, l'énergie de ce système est
sous forme potentielle de pesanteur : Ep= mgh'maxi.
L'énergie mécanique se conserve au cours de la montée, car seul le
poids travaille.
mgh'maxi = ½mv'² soit h'maxi
=v²'/(2g)=5,7²/20= 1,6 m.
- Un ressort à
spires non jointives, dont l'une des extrémités est fixe peut être
comprimé ou étiré sous l'action d'une force musculaire exercée sur
l'autre extrémité. Le travail de cette force transfert au ressort de
l'énergie potentielle élastique : Epe
= ½k(l-l0)².
Energie en joule, raideur k exprimée en N
m-1, l : longueur du ressort exprimée en mètre, l0: longueur à
vide du ressort
Exemple
:
Soit un ressort de raideur
k , de longueur au repos l0
, de masse négligeable. L'extrémité inférieure A du ressort est fixe.
Sur l'extrémité supérieure B est fixe un plateau de masse M. (L'axe du
ressort est vertical). Soit (Oz) un axe vertical ascendant.
- a. On place sur le plateau une masse
ponctuelle m . On appelle z0, la cote " au repos
" de la masse m ainsi placée (situation dite " au repos ").
- b. On comprime le ressort d'une quantité X
(on amène la masse m et le dessus du plateau à la cote z0
-X.
- c. On lâche le système : on admet que la
masse m et le plateau restent liés tant que z , cote de la masse m est
inférieure ou égale à z0, on admet que la masse
m et le plateau se séparent dès que z , cote de la masse m est
supérieure à z0.
- d. On désigne par V, la vitesse de la masse m
et du plateau, lorsque la cote z = z0 est
atteinte ; on désigne par zmax la cote maximale
atteinte par la masse m et par Zmax, la cote
maximale atteinte par le plateau M.
Les questions
suivantes sont indépendantes.
- A partir du bilan
des forces dans la situation en (a), exprimer la tension du ressort T= k(z0-l0)
en fonction de m, M, g.
- A partir de la
conservation de l'énergie entre b et c , pour le système {ressort+ m + M}, écrire
l'équation permettant le calcul de la vitesse V.
- Simplifier
l'expression précédente en tenant compte de l'équation trouvée en (1)
et exprimer V en fonction de k, m, M et X.
- A partir de la
conservation de l'énergie pour le système { m }, exprimer la cote Zmax
atteinte par la masse m en fonction de V.
- A partir de la
conservation de l'énergie pour le système constitué du plateau et du
ressort, écrire l'équation permettant le calcul de la cote zmax
atteinte par le plateau .
corrigé
Dans la situation en (a)
:
L'extrémité supérieure du ressort est
soumise à trois forces verticales qui se neutralisent : poids du
plateau et poids de la masse m, verticale vers le bas; tension du
ressort verticale vers le haut.
Mg
+ mg = k(l0-z0) (1)
On choisit comme origine de l'énergie
potentielle de pesanteur et comme origine de l'énergie potentielle
élastique la position du ressort dans la position d'équilibre (
situation a).
Dans la
situation en (b) :
L'énergie
du système {ressort, plateau, masse m} est sous forme potentielle
élastique et de pesanteur, la longueur du ressort étant z0-X,
l'altitude du centre d'inertie de la masse et du plateau étant -X.
Em
= ½k ( z0-X-l0)² +
(M+m)g(-X)
Dans la
situation en (c) :
l'énergie
de ce système est sous forme cinétique :
Em
= ½(M+m) V²
l'énergie
mécanique se conserve :
½k
( z0-l0-X)² - (M+m)g X =
½(M+m) V²
V²
=k ( z0-l0-X)² / (M+m)-2gX
Zmax atteinte
par la masse m en fonction de V :
on considère uniquement la masse m :
énergie
mécanique juste avant décollage : ½mV².
énergie
mécanique au point le plus haut ( vitesse nulle) = énergie potentielle
de pesanteur = mg Zmax.
conservation
de l'énergie mécanique : ½mV² = mgZmax
Zmax
=½ V² / g.
zmax atteinte
par le plateau :
le système étudié est le plateau de masse M :
énergie
mécanique à l'instant où la masse m décolle : ½MV².
énergie
mécanique au point le plus haut (vitesse nulle) : ½k(zmax-l0)²+Mg(zmax-z0).
conservation
de l'énergie mécanique :
½MV²
= ½k(zmax-l0)²+ Mg(zmax-z0).
3 . Le travail des
forces mécaniques, entraînant le rotor d'une dynamo ou d'un alternateur
produit de l'énergie électrique.
Exemple
:
Un cycliste délivre sur un vélo une puissance P= 300
watts. Il maintient ce rythme pendant 10 minutes. La dynamo (
générateur électrique) de son
vélo a un rendement de 80%. L'énergie fournie par la
dynamo est-elle suffisante pour charger un accumulateur ( résistance
interne nulle) afin que l'on puisse faire fonctionner pendant 15 min
une lampe de 60 W.
corrigé
Energie mécanique ( J) fournie par
le cycliste en dix minutes = puissance (W) * durée ( seconde)
100*10*60 = 60 000 J
La dynamo reçoit
cette énergie mécanique et en convertit 80 % en énergie électrique ;
l'énergie électrique obtenue vaut : 60 000*0,8 = 48000 J
L'énergie électrique consommée par la lampe pendant 15
min vaut : puissance (W) * durée (s) = 60*15*60 = 54 000 J
Cette valeur étant supérieure à l'énergie électrique
disponible aux bornes de l'accumulateur, la lampe ne peut pas
fonctionner pendant 15 min.
La durée de fonctionnement de la lampe sera : 48000 / 60
= 800 secondes ( 13 min et 30 s).
4 . Le travail des
forces de frottement, lors d'un freinage, transfert aux freins de
l'énergie thermique.
Exemple
:
Un frein à disque se compose d'une partie fixe :
l'étrier, solidaire des structures du véhicule, et d'une partie mobile
: le disque, entraîné par la roue. L'étrier supporte les deux
plaquettes qui, sous l'action d'une commande généralement hydraulique,
pressent le disque, empêchant ainsi sa rotation. Les plaquettes sont
toujours maintenues en léger contact ou à très courte distance (0,20 à
0,25 mm) du disque. Ce sont les plaquettes qui entrent en contact avec
le disque de frein et freinent le véhicule. Leur garniture peuvent être
en métal fritté (sinter) ou en organique (céramiques). Les plaquettes
se distinguent en fonction de leur utilisation et de leur température
de fonctionnement habituel : Plaquettes " route " entre 80° et 300° ;
Plaquettes " sport " entre 150° à 450° ; Plaquettes " racing " entre
250 et 600°.
Les plaquettes ne sont réellement efficaces qu'une fois
arrivé à leur température de fonctionnement. Comme il est rare
d'atteindre 250°C sur route, des plaquettes " racing " seront moins
efficaces que des " routes " pour une utilisation quotidienne.
- Quelle modification d'énergie du véhicule, les freins
permettent-ils de réaliser ?
- Quel est le transfert d'énergie entre le disque et les plaquettes ?
Une automobile de masse M= 900 kg roule à une vitesse de
50 km.h-1. L'automobiliste freine brusquement et
s'arrête au bout de 40 m . Calculer la quantité d'énergie transférée au
niveau des freins.
- Si toute cette énergie était fournie à une masse m = 1 kg d'eau,
quelle serait sa variation de température ? On rappelle que ceau
= 4180 J.kg-1.°C-1
corrigé
Les freins
permettent de transformer l'énergie cinétique du véhicule en énergie
interne des pièces de freinage.
Le
transfert d'énergie entre le disque et les plaquettes est dû au travail
des forces de frottement.
La
quantité d'énergie transférée au niveau des freins correspond à la
variation d'énergie cinétique du véhicule :
vitesse
en m/s : 50 / 3,6 = 13,89 m/s
DEc = Ecf
- Eci = 0 - ½ mv² = - ½ * 900
* 13,89² = - 8,68 104 J
Cette
énergie correspond à la variation d'énergie interne des freins,
l'énergie reçue par les freins est :
D
U = - D Ec = 8,68 104
J
Si
toute cette énergie était fournie à une masse m = 1 kg d'eau pour la
chauffer, la variation de son énergie interne serait :
D
U = m c D q soit D q = D U /( m c
)=8,68 104 / 4180 = 20,7
° C .
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