Réfraction, mirage, réfraction électronique : Concours général 1993. |
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Un filament de tungstène chauffé émet, par effet thermoélectronique, des électrons ayant une vitesse pratiquement négligeable. Le filament ou cathode est porté à un potentiel VC < 0. Une anode, percée d'une petite ouverture O est portée au potentiel VA = 0. Calculer la vitesse des électrons en O en fonction de la charge élémentaire e, de la masse m d'un électron et de la tension U = VA – VC. Application numérique : U = 1,0 kV. Le poids des électrons est négligeable devant la force électrique F = eE. Le travail moteur de cette force vaut W = eU. Appliquer le théorème de l'énergie cinétique : ½mv2-0 = eU ; v = (2eU/m)½. v = (2*1,6 10-19 * 1000 / (9,1 10-31))½ =1,875 107 ~1,9 107 m/s. Deux grilles métalliques G1 et G2 planes et parallèles sont soumises à la tension U' = VG2 − VG1 > 0. Un faisceau homocinétique d'électrons, de vitesse v1 arrive sur G1 en O1 avec l'incidence d'angle i1. Donner les caractéristiques du champ électrostatique entre les grilles, le représenter sur une figure. Donner, sans démonstration, la nature de la trajectoire d'un électron M entre les grilles. Représenter l'allure de cette trajectoire. L'électron étant soumis à la force électrique constante, la vitesse initiale n'étant pas colinéaire à la force, sa trajectoire entre les deux grilles est parabolique.
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Au voisinage d'un
sol chauffé, la température de l'air varie avec la distance z au sol . Dans quel sens s'effectue cette variation lorsqu'on s'éloigne du sol ? Justifier. La température est plus élevée au niveau du sol chauffé par le soleil et décroît avec l'altitude. Prévoir qualitativement le sens de variation de l'indice de réfraction de l'air au voisinage du sol. Justifier. La densité de l'air chaud est plus faible que celle de l'air froid. L'indice de réfraction de l'air chaud est plus proche de l'indice du vide. L'indice de réfraction augmente avec l'altitude. On admet que cette variation est approximativement de la forme n(z) = n0 + az, |az|<<n0 et où α est une constante. Quelle est, dans cette approximation, la forme des rayons lumineux ? Faire un dessin représentant un rayon lumineux émis parallèlement au sol. Quel type de phénomène peut-on expliquer de la sorte ? az = n dn/dz = ( n0 + az ) a ; z" -a2z - an0 = 0 (1). Equation caractéristique associée : r2 -a2r - an0 = 0 ; discriminant : D = a4+4 an0. Solutions : ß1 = (a2+D½) / 2 ; ß2 = (a2-D½) / 2 ; Solution générale de (1) : z(t) = A exp (ß1t) + B exp(ß2t) où A et B sont des constantes. Au sol : z(0)= A + B = 0 ; B = -A soit z(t) = A( exp (ß1t) -exp (ß2t) ). Un rayon lumineux émis parallèlement au sol ( altitude z constante ), reste parallèle au sol. Un rayon non parallèle au sol est dévié, d'où l'explication des mirages. I.6. Soit un dioptre plan séparant deux milieux transparents. homogènes et isotropes d'indices respectifs n1 et n2. Montrer que le parcours de la lumière est parmi ceux reliant deux points donnés A et B, celui qui rend le temps de parcours minimal. On pourra prendre comme variable l'angle d'incidence i1 et noter que HH' a une valeur donnée. Temps de parcours : t = AI /v1 + IB / v2 = n1 AI / c + n2 IB / c. AI = AH / cos i1 ; IB = H'B / cos i2 ; t =1/c ( n1 AH / cos i1 + n2 H'B / cos i2 ). dt/di1 = 1/c(n1sin i1AH / cos2 i1 + n2 sin i2 H'B / cos2 i2 di2 / di1). (1). HH' = HI + IH' = AH tan i1 + H'B tan i2=constante. dHH'/dt = 0 = AH / cos2 i1 + H'B / cos2 i2 di2 / di1=0 ; (1) s'écrit alors : dt/di1 =1/c (n1sin i1AH / cos2 i1 -n2 sin i2AH / cos2 i1)= 1/c AH / cos2 i1(n1sin i1-n2 sin i2). Le temps de parcours est minimal si : dt/di1 =0 si (n1sin i1-n2 sin i2) =0 soit n1sin i1=n2 sin i2. |
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